Pourquoi et comment passer du salariat au libéral ? Léa, éducatrice spécialisée passionnée par la relation humaine et la médiation animale, nous raconte son parcours. Entre choix assumés, doutes et envies d’indépendance, elle partage son expérience pour inspirer celles et ceux qui hésitent à franchir le pas.
« Je reste éducatrice spécialisée puisque c’est comme une ADN, c’est quelque chose de fondamental pour moi. »
Peux-tu nous raconter ton parcours professionnel ?
Diplômée d’État en éducation spécialisée à l’Institut du Travail Social de Tours, j’ai d’abord travaillé en lieu de vie auprès d’enfants placés à l’Aide Sociale à l’Enfance, puis j’ai effectué des remplacements en IME.
Ensuite, j’ai passé trois ans et demi en maison d’arrêt et en service pénitentiaire d’insertion et de probation au Mans, autour de la thématique de la radicalisation violente.
En quittant la région pour des raisons personnelles, j’ai laissé ce poste et je suis partie en tant que référente éducative à l’Aide Sociale à l’Enfance. Aujourd’hui, je travaille à mi-temps en médiation animale et, de l’autre côté, je suis également employée dans un CADA.
Qu’aimais-tu dans ton métier à cette époque ?
J’aime la relation à l’autre. J’aime prendre le temps de créer des accompagnements sur mesure pour répondre à des besoins spécifiques.
J’apprécie de monter des projets, d’entrevoir les dynamiques de groupe, mais aussi les échanges en relation duelle et le travail sur les parcours de vie.
Quand as-tu ressenti le besoin de changement ?
Après presque sept ans sous l’administration, j’avais envie de pouvoir répondre à mes besoins et à mes valeurs en tant que professionnelle. Je ne voulais plus subir, et je n’envisageais pas l’idée de cautionner une « maltraitance » institutionnelle.

Comment as-tu découvert le libéral, et qu’est-ce qui t’a donné envie d’y réfléchir sérieusement ?
En échangeant avec des amies. C’est d’ailleurs l’une d’entre elles qui m’a vraiment donné envie d’y réfléchir plus sérieusement.
Comment as-tu organisé tes débuts ?
Je voulais surtout développer la médiation animale, mais je me rends compte que les deux peuvent avoir leur intérêt. Ne voulant pas perdre mon identité, je me dis « pourquoi pas ».
Pour garder une dynamique d’équipe et assurer financièrement mes débuts, j’ai préféré garder un temps partiel à côté.
As-tu rencontré des peurs ou des difficultés au départ, et comment les as-tu dépassées ?
Bien sûr, et encore aujourd’hui. Je me suis demandé : « Est-ce que je vais y arriver ? Est-ce que j’en suis capable ? Est-ce que je vais réussir à me faire connaître et à ce que l’on me fasse confiance..? ».
C’est encore en cours : je suis au tout début du développement.
À quoi ressemble ton activité aujourd’hui ?
Je suis aux prémices de mon projet. J’ai aujourd’hui un contrat auprès d’un EHPAD, et je dois intervenir auprès d’une famille en septembre (famille orientée par le CMPEA).

Qu’as-tu retrouvé dans cette nouvelle manière d’exercer, et avec le recul, referais-tu ce choix ?
Je prends du plaisir à développer et à construire ce projet.
Oui, c’est ambitieux mais c’était l’occasion. Je me dis souvent : « et pourquoi pas ? »
Quel message aimerais-tu transmettre aux éducateurs et éducatrices qui hésitent à se lancer ?
Essayons, les besoins sont partout.
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🌐 Site : www.passerelleanimale.com
📱 06 67 57 42 92
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Et vous, à quoi ressemblerait votre quotidien si vous exerciez en libéral ?
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